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vendredi 28 février 2014

Martinique (3)

24 Février
Nous voici de retour en Martinique !

La traversée depuis la Dominique nous a donné l'occasion de goûter à nouveau aux problèmes mécaniques. Dès que des vagues un peu plus fortes que la moyenne nous secouaient, le moteur toussait et calait. Nous progressions donc à la voile jusqu'à ce que ... l'étai se casse !
Il était difficile de remonter au vent sans le génois rendu inutilisable, et la nuit nous rattrapa en mer. Nous nous dirigions alors laborieusement vers les Anses d'Arlet, mais à 7 milles des cotes, nous étions déventés par le relief et n'avancions plus, et même nous dérivions au large.
Il fallait terminer au moteur !
Suite au remplacement du préfiltre, nous pensions qu'il restait des saletés dans le réservoir (dues à une précédente pollution du gasoil par des bactéries, qui avaient d'ailleurs obstrué le préfiltre), et qu'elles passaient dans le circuit lors des secousses des vagues. Nous avons donc entrepris, à chaque baisse de régime moteur, de purger le circuit à la pompe manuelle. C'était au tour de Pierre de jouer les chadoks, et cela fonctionna, par tranches de 5 à 10 minutes, pendant l'heure et demie qui nous restait à parcourir.
Nous avons finalement pu mouiller aux Anses d'Arlet.
Au matin, nous redécouvrons le beau paysage qu'offre Grande Anse

25 Février
Les grands parents ont terminé leur voyage en Asie et nous rejoignent à bord. Il vont rester avec nous pour notre prochaine boucle dans le Sud.

Grand-père ouvre le réservoir dans le but de filtrer le gasoil, et découvre ... un réservoir presque vide !
Notre panne était une panne sèche...
La jauge de réservoir donnait de fausses informations (c'était ça la vraie panne !), et le moteur calait lorsqu'une bulle d'air entrait dans le circuit d'alimentation à la faveur d'une vague. En pompant, nous réamorcions en fait le circuit d'alimentation, et nous avons fonctionné ainsi jusqu'à consommer 15 litres parmi les derniers du réservoir (il en restait à peine quatre).
C'est d'autant plus rageant qu'il nous restait un jerrycan de 20 litres de gasoil !

Le problème de moteur étant réglé, on s'attaque au démontage de l'étai.
Après 14 ans de bons et loyaux services, l'étai a rompu. On récupère la pièce cassée en tête de mat. Puis on descend le génois et son enrouleur sur le pont.

26 Février
Dernière traversée pour Pierre, nous retournons au Marin.

 On repasse devant le Diamant, et on a en prime un beau coucher de soleil (comme tous les jours depuis deux mois, mais pour une fois on arrive à en faire une belle photo ... pas facile !)

28 Février
Le Marin

Nous avons bouclé la boucle, après 800 milles parcourus et tant de belles îles !

Nous sommes en face de l'atelier de réparation et les grands remettent en place l'étai et l'enrouleur de génois révisé.



On profite de quelques heures pour se baigner dans la piscine des grands-parents.

Pierre nous quitte, nous accueillons Audrey et Stéphanie.
Forts d'un nouvel équipage et une maracudja en main, nous nous préparons pour une nouvelle aventure, direction les Grenadines !

samedi 22 février 2014

Dominique

20 Février


Nous sommes à Roseau, sympathique petite ville de Dominique ou nous sommes déjà passés mi-Janvier




C'est avec plaisir que nous retrouvons l'atmosphère agréable des lieux. La gentillesse des habitants et la culture rasta omniprésente s'accordent avec une nature préservée et intense.

Sur certaines Iles des Caraïbes, il est difficile de trouver des fruits et légumes. En Dominique, ce n'est pas le cas, nous faisons le plein !

Deux dollars EC (0.60€) pour quatre pamplemousses, deux dollars le uru, miam !

21 Février
Les taxis sont très insistants en ville. Ils sont habitués à voir se déverser quantité de touristes lors du passage des gros navires de croisière  Nous choisissons le moyen de transport plus authentique (et beaucoup plus économique) : le bus local, utilisé par les habitants.

Van d'une douzaine de place, musique Reggae à fond, c'est parti sur les chapeaux de roue sur les routes sinueuses et cahoteuses taillées à flanc de jungle. Ca secoue dans tous les sens, mais ça ne m’empêche pas de piquer une petite sieste. 
Pour quelques pièces, nous voici à la pointe Sud Ouest de la Dominique, Scott's Head.


La légende dit qu'ici, un Français décapita un Écossais, ce qui aurait donné le nom au village (tête d’Écossais)

Dans la baie de Soufrière, les pêcheurs locaux fabriquent leurs embarcations en posant une plate-forme sur trois rondins.



Nous montons à la Pointe de Cachacrou, presqu’île à la pointe du village. Ce rocher est entièrement recouvert de citronnelle.

Vue sur Scott's Head

Vue sur la baie de Soufrière
Au centre, le village de Soufrière
En arrière-plan, la Soufrière la tête dans les nuages


Les grands vont visiter le corail au bord du tombant sous la pointe de la baie.
De belles éponges et un tombant "grand bleu"




Puis, nous montons en direction de la Soufrière pour y trouver les Sources soufrées.

En pleine foret, les sources ont été captées et envoyés dans un chapelet de petits bassins. Il fait si chaud que l'idée d'un bain me ravit. Mais cette eau ... est chaude !
Très chaude même, on cherche un bassin convenable pour moi. Mais il n'y a donc que de l'eau chaude en Dominique ?



Dans un bassin à 35 degrés, on s'installe. Finalement, même si chaud c'est très agréable.
Je suis la coqueluche des Dominicaines !

On se prélasse longuement dans ces bains.




22 Février
Roseau est vivante dès le matin. Nous constituons le casse-croûte de la journée. Au détour d'une envie de glace aussi soudaine que matinale, nous croisons un Steel Band. Ils jouent bien ! 
Mais quand même, la glace, c'est vraiment bon.




D'un coup de bus local, nous partons à l'Est de Roseau, dans le parc du Morme Piton.
Nous suivons un sentier qui s'enfonce dans la jungle.



"Dans ce genre d'expédition, en jungle hostile, le choix du porteur est très important ..."


Au bout de trois quarts d'heure de marche, nous entendons un chute d'eau



Nous arrivons au pied de Middleham Falls




Nous descendons en contrebas dans une zone plus calme, et les grands trouvent une douche naturelle


L'atmosphère fraîche est agréable. Nous restons là quelque temps 



Jeu : un bébé s'est caché dans cette photo, saurez vous le retrouver ?



Retour au bateau. Encore un beau coucher de soleil.
Demain matin, nous bouclons la boucle avec le retour en Martinique



Nous invitons à bord, pour la soirée, un couple de navigateurs Suédois, Linda et Ludwig et leurs deux enfants, Lovis et Otto.
Ils terminent leur tour du monde à la voile, étalé sur quatre ans.
Leur blog : www.symary.com


Cette sympathique soirée clôt cet épisode Dominicain.

mercredi 19 février 2014

La traversée retour - le coup de la panne


La traversée retour.
Nous devons à présent quitter les Iles Vierges, traverser les Iles-sous-le-vent et revenir en Martinique, dans les Iles-au-vent. L'aller a été facile, le retour est en général moins simple car les alizés sont moins favorables. De grandes traversées nous attendent.

16 Février, 14h30
Nous quittons North Sound et remontons au Nord pour contourner Necker Island.

Puis nous obliquons à l'Est et franchissons le passage Necker.
C'est ce passage que nous avions abandonné à notre arrivée dans les Iles Vierges, cette fois-ci nous passons de jour, et dans le sens le plus facile. Nous avons attendu la bonne fenêtre météo depuis plusieurs jours, c'est le bon moment. Bye bye Virgin Gorda, Bye bye les Iles Vierges Britanniques.

Nous prenons un cap Sud-Est, direction Saba. C'est parti pour 18h de navigation. Le vent nous porte presque au bon cap, nous sommes au près. Alors que nous remettions brièvement le moteur en route, celui-ci ratatouille, et ne fournit pas de puissance. On insiste un peu : ça ne tourne pas rond, ça cale.
Nous sommes en panne, il est trop tard pour revenir de jour à Virgin Gorda, nous devons continuer.

Nous ne tenons pas suffisamment le cap. Or, le passage entre Saba et Saba Banks est étroit, et Saba étant montagneuse, nous risquons d'être déventés sous son vent, ce qui pose un problème avec le vaste récif de Saba Banks. Nous ne pourrons pas passer entre les deux sans virement de bord. Sans la sécurité du moteur, nous ne passerons pas par là. Nous décidons au cours de la nuit de contourner Saba Banks par l'Ouest. Ceci va allonger notre trajet, car nous ne pourrons stopper à Saba. Au petit matin, nous arrivons à la hauteur de Saba Banks. Puis nous passons au large de Statia et St Kitts. Par moments, le vent est fort. Les grands se relaient à la barre, la fatigue se fait déjà sentir.

Nous devons trouver un mouillage ou l'on puisse aller uniquement à la voile sans être déventés par le relief, et sans devoir slalomer entre des bateaux. Pas simple ! Nous choisissons de viser soit Marie Galante, mais il faudra beaucoup remonter au vent, soit Ste Anne en Martinique, mais c'est très loin.
Nous tentons de comprendre la panne et vérifions ce que nous pouvons, niveaux d'huile, tirettes de commande, filtre à air, courroies ... le bateau bouge beaucoup, le mal de mer rend les choses difficiles.

Nous dépassons Nevis et Montserrat. La nuit tombe à nouveau. Notre cap n'est pas très bon, nous ne remontons pas assez au vent. Cela nous fait longer les Iles à plus de 40 Milles. La Martinique reste en ligne de mire, mais c'est loin encore !
Durant les quarts de nuit, l'un est à la barre, l'autre allongé au fond du cockpit reste disponible pour donner un coup de main. L'espace est exigu, et même caché au fond du cockpit, on se fait tremper par des gerbes d'eau. Chacun attend avec impatience son tour pour dormir avec moi, au sec dans le bateau.

Au petit matin de mardi 18, nous passons à 35 Milles au large de la Guadeloupe. Le vent irrégulier nous laisse parfois au calme. On n'avance plus, mais on peut tenter de trouver la panne. Le filtre à eau de refroidissement est très sale, on purge, on nettoie. Ce n'est pas la cause la plus vraisemblable, mais ... ça marche ! Le moteur redémarre en fin d'après-midi.
Changement de plan, nous virons de bord, direction Les Saintes. Presque face au vent, nous avançons lentement (3 Noeuds) afin d'arriver au lever du jour.

On se réjouit d'être tirés d'affaire, de ne pas rater Les Saintes, et de pouvoir bientôt enfin se reposer. Quand à moi, je n'ai pas eu mon bain depuis deux jours, ça commence à faire long ! On a hâte de pouvoir passer un journée de farniente à la plage de Pompierre et de prendre un pot "Chez Cécile"
1h50, le moteur baisse de régime ... et cale.
Nous sommes à nouveau en panne.

Mouiller aux Saintes à la voile, on ne le sent pas trop. Marie Galante semble hors de portée, car face au vent faible, en tirant des bords il nous faudrait plus de deux jours. Nous reprenons notre cap Sud-Est vers la Martinique. Les quelques heures de moteur nous auront au moins permis de remonter 35 milles au vent ; la Martinique est encore à 24 heures de navigation, mais désormais joignable en un seul bord de près.

Mercredi 19
Nous remontons bien au vent, et nous avançons vite, mais le vent tombe parfois. A certains moments, nous dérivons plus que nous n'avançons. Christophe met à profit ces moments de calme pour s'intéresser au circuit d'injection.
Le filtre séparateur eau-gasoil donne pas mal d'eau. Démontage : le filtre est très sale. On en a un de rechange, c'est parti.

A la VHF, on capte un bulletin météo spécial du CROSS-AG de Martinique. Avis de Grand Frais entre Dominique et Martinique pour toute la journée. Vent force 7, vagues maximales de 5 mètres ! On ne veut pas se jeter là dedans, on choisit de se diriger vers Roseau (Dominique).
On connait le mouillage (et les bouées face à l'Anchorage Hotel), cela risque d'être déventé mais on prend cette option.
Papa a remplacé le filtre, et pompe, pompe, (pompe !) pour re-remplir de gasoil le circuit et les filtres, et purger toutes les bulles d'air.


Quinze minutes avant d'arriver à la bouée, le moteur ... redémarre !
Happy end, nous sommes arrivés, amarrés au calme dans la baie de Roseau, au terme de 70 heures de navigation. Nous allons rester quelques jours, le temps que la météo redevienne clémente.


mardi 11 février 2014

Leverick Bay, Gorda Sound

11 février, Leverick Bay, Gorda Sound

Nous partons pour Leverick Bay pour attendre les vents favorables à notre traversée du retour


Nous faisons le plein d'eau pour le retour, on ne sait jamais ce qui peut arriver, 800 litres d'eau, c'est une sécurité!


En bons marins qui attendent les vents favorable, Pierre et Christophe font les dernières réparations.

Réparation de fortune du coqueron

Finitions sur la coque

C'est dur en plein soleil, avec le roulis!

Réparations de l'annexe qui fuyait


Nous faisons quand même une petite immersion à Mosquitos de Gorda Sound
Un poisson bourse
On profite bien de la marina de Leverick Bay, c'est chouette!


J'adore la piscine!


Je sais faire la planche!!!

et je fais du cheval sur maman!



On a même vu la super régate "RC44 Virgin Gorda Cup"dans la baie de Gorda Sound!



On restera 5 jours à attendre que le vent soit favorable.
Et dès que le vent virera à Est nord Est, on rentrera vers le sud!