24 Février
Nous voici de retour en Martinique !
La traversée depuis la Dominique nous a donné l'occasion de goûter à nouveau aux problèmes mécaniques. Dès que des vagues un peu plus fortes que la moyenne nous secouaient, le moteur toussait et calait. Nous progressions donc à la voile jusqu'à ce que ... l'étai se casse !
Il était difficile de remonter au vent sans le génois rendu inutilisable, et la nuit nous rattrapa en mer. Nous nous dirigions alors laborieusement vers les Anses d'Arlet, mais à 7 milles des cotes, nous étions déventés par le relief et n'avancions plus, et même nous dérivions au large.
Il fallait terminer au moteur !
Suite au remplacement du préfiltre, nous pensions qu'il restait des saletés dans le réservoir (dues à une précédente pollution du gasoil par des bactéries, qui avaient d'ailleurs obstrué le préfiltre), et qu'elles passaient dans le circuit lors des secousses des vagues. Nous avons donc entrepris, à chaque baisse de régime moteur, de purger le circuit à la pompe manuelle. C'était au tour de Pierre de jouer les chadoks, et cela fonctionna, par tranches de 5 à 10 minutes, pendant l'heure et demie qui nous restait à parcourir.
Nous avons finalement pu mouiller aux Anses d'Arlet.
Au matin, nous redécouvrons le beau paysage qu'offre Grande Anse
25 Février
Les grands parents ont terminé leur voyage en Asie et nous rejoignent à bord. Il vont rester avec nous pour notre prochaine boucle dans le Sud.
Grand-père ouvre le réservoir dans le but de filtrer le gasoil, et découvre ... un réservoir presque vide !
Notre panne était une panne sèche...
La jauge de réservoir donnait de fausses informations (c'était ça la vraie panne !), et le moteur calait lorsqu'une bulle d'air entrait dans le circuit d'alimentation à la faveur d'une vague. En pompant, nous réamorcions en fait le circuit d'alimentation, et nous avons fonctionné ainsi jusqu'à consommer 15 litres parmi les derniers du réservoir (il en restait à peine quatre).
C'est d'autant plus rageant qu'il nous restait un jerrycan de 20 litres de gasoil !
Le problème de moteur étant réglé, on s'attaque au démontage de l'étai.
Après 14 ans de bons et loyaux services, l'étai a rompu. On récupère la pièce cassée en tête de mat. Puis on descend le génois et son enrouleur sur le pont.
26 Février
Dernière traversée pour Pierre, nous retournons au Marin.
On repasse devant le Diamant, et on a en prime un beau coucher de soleil (comme tous les jours depuis deux mois, mais pour une fois on arrive à en faire une belle photo ... pas facile !)
28 Février
Le Marin
Nous avons bouclé la boucle, après 800 milles parcourus et tant de belles îles !
Nous sommes en face de l'atelier de réparation et les grands remettent en place l'étai et l'enrouleur de génois révisé.
On profite de quelques heures pour se baigner dans la piscine des grands-parents.
Pierre nous quitte, nous accueillons Audrey et Stéphanie.
Forts d'un nouvel équipage et une maracudja en main, nous nous préparons pour une nouvelle aventure, direction les Grenadines !
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